Ce facteur pourrait aggraver les inondations printanières
Le printemps tend à prendre l'eau au Québec. Bien que la pluie s'invite régulièrement au cours de cette saison et que ce soit tout à fait normal, la pluie commence à prendre de plus en plus de place dans le paysage québécois.
Le nombre de jours de pluie est demeuré relativement stable au cours des dernières décennies au cours des mois de mars, avril et mai, bien qu'une légère hausse ait été observée au cours de la période 2001-2020.
Toutefois, les épisodes de forte pluie, soit des accumulations d'au moins 25 millimètres d'eau, sont à la hausse. Entre 1961 et 2000, 30 événements du genre ont été recensés.
Au cours des 20 dernières années (soit la période 2000-2021), 26 épisodes ont été observés. Par conséquent, la province a connu autant d'épisodes majeurs de pluie... en deux fois moins de temps.
De plus, les records mensuels de pluie ont tous été enregistrés depuis 2000. Le record du mois de mars appartient au 29 mars 2020, alors que près de 35 millimètres d'eau sont tombés. Pour les mois d'avril et de mai, c'est l'année 2006 qui remporte la palme - avec plus de 45 millimètres d'accumulations.
Cette augmentation est dûe à la hausse globale du mercure. Plus les températures sont élevées, plus les systèmes dépressionnaires ont l'opportunité de se gorger d'eau et de déverser le tout sous forme liquide. Cette même augmentation peut créer des contrastes de températures plus importants vers le sud des États-Unis, créant ainsi davantage de perturbations musclées qui ont ensuite l'occasion de se frayer un chemin vers nos latitudes.
De plus, les hivers plus doux engendrent une neige riche en eau, ce qui a aussi le potentiel d'aggraver la situation lors de la fonte printanière.
