Automne pluvieux et neigeux = printemps inondé ?

Cet automne aura été exceptionnel sur le plan des précipitations dans le sud du Québec. La tempête automnale de l’Halloween a fait déborder plusieurs cours d’eau et causé des inondations inhabituelles et une tempête de neige hâtive s'est abattue sur le Québec le 12 novembre. Avec ce sol saturé d’eau, devrait-on craindre le pire pour la saison des inondations au printemps ?

La pluie abondante a fait augmenter les niveaux d’eau des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Le lac Érié a d’ailleurs atteint le niveau le plus élevé de son histoire.

« On ne peut pas faire une corrélation directe entre les quantités d’eau en automne et la crue printanière, mais ça ne veut pas dire que ça n’a pas d’influence. La saturation d’eau dans le sol, ça finit quand même par avoir une influence sur cette quantité d’eau disponible à la fonte au printemps. Ça dépend des endroits », explique Philippe Gachon, professeur d’hydroclimatologie à l’UQAM.

Quels principaux facteurs pourraient intensifier les crues printanières ?

Lors de l’automne 1975, une pluie record s’était abattue sur le Québec et des inondations avaient eu lieu par la suite au printemps.

Même si cette année, on pourrait battre le record de 1975, la pluie d’automne n’est pas le principal facteur à considérer pour déterminer le sort du printemps, selon Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia.

« Ce qui joue pour 80 % des problèmes d’inondations, c’est l’hiver qui s’étire le cou et un printemps qui est passablement pluvieux », souligne-t-il.

La tempête du 12 novembre a déjà laissé une bonne quantité de neige au sol. Reste à voir ce que les prochains mois nous réservent.

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