Allergies saisonnières : plus de symptômes, plus longtemps à cause du climat

Éternuements, yeux qui coulent, congestion nasale : il est possible d’avoir des symptômes d’allergies saisonnières dès l’arrivée des premiers bourgeons. Dans les dernières années, les chercheurs ont observé une augmentation de ces symptômes, en plus d’une saison plus longue, en raison des températures plus chaudes.


L’augmentation des gaz à effet de serre a pour conséquence d’allonger la saison de croissance des végétaux allergènes comme le pollen, en plus d’entraîner la propagation de certaines espèces dans de nouvelles zones. La production est également accrue et les particules ont un plus grand potentiel allergène. « La quantité de pollen est environ 20 % plus élevée », explique le docteur Moshe Ben-Shoshan, professeur associé au Centre universitaire de santé de McGill.

Certaines conditions météo contribuent à faire augmenter la concentration de pollen présent dans l’air. « Quand il fait chaud et humide, on va en voir plus. L’an dernier, le printemps a débuté vers la fin du mois d’avril. Cette année, c’est beaucoup plus hâtif [donc les symptômes sont ressentis plus tôt]. On a déjà des indices de bouleaux très hauts », note-t-il.

Trois saisons polliniques sont observables dans la province : le printemps, le début de l’été ainsi que la fin de l’été, aux portes de l’automne. « Au printemps, les allergies sont causées principalement par les arbres, comme le bouleau. Ensuite, en été, c’est d’abord le gazon, puis l’herbe à poux, qui perdure jusqu’aux premières neiges, soit environ jusqu’en novembre », ajoute le spécialiste.

Intensité des symptômes

Pour certains, les symptômes sont légers ; pour d’autres, ceux-ci peuvent s’avérer handicapants. Avant la saison pollinique, s'ils sont trop intenses, il est possible de recevoir des vaccins présaisonniers pendant trois à cinq ans. On peut aussi opter pour la désensibilisation en comprimé sublingual. Sinon, des antihistaminiques disponibles en vente libre peuvent grandement diminuer les symptômes. « Il faut prendre des antihistaminiques de deuxième génération puisqu’ils ne causent pas de somnolence », note-t-il.

Quelques conseils

  • Évitez de sécher vos vêtements à l’extérieur pour limiter le contact avec les particules de pollen ;

  • Utilisez une solution saline pour nettoyer votre nez quotidiennement ;

  • Pratiquez vos activités extérieures en après-midi, moment de la journée où l’indice est plus bas qu’en début de journée. Consultez l’indice pollen afin de vous préparer convenablement.