Et si l'humain n'avait jamais existé...

Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mardi 25 août 2015 à 13 h 53 - Si l’humain n’avait jamais existé, la Terre aurait été davantage peuplée de gros mammifères tels que des éléphants et des rhinocéros. Cette conclusion est celle des chercheurs de l’université Aarhus, au Danemark, qui ont abordé la question dans le cadre d’une étude sur l’évolution des mammifères de plus de 45 kilos sur quelques millénaires.

Voici comment les mammifères occuperaient la planète sans l'humain :

Voici la population actuelle concentrée en Afrique :

Pour appuyer leur théorie, les scientifiques ont produit deux cartes distinctes sur lesquelles on voit clairement que les gros mammifères auraient occupé une grande partie du territoire, notamment en Europe et même en Amérique du Nord.

Les chercheurs, qui ont déjà publié une étude sur l’impact de l’Homme dans l’extinction massive des gros mammifères durant la période glaciaire, voulaient démontrer cette fois-ci que le déclin de la population n’est pas attribuable au climat ou à des contraintes environnementales.

Sans l’humain, le monde aurait été très différent! Aujourd’hui, la population d’éléphants est surtout concentrée en Afrique. En fait, selon les chercheurs, l’Afrique est le « dernier refuge » où il existe encore une grande diversité de gros mammifères.

« Plusieurs safaris ont lieu en Afrique, dans des circonstances plus naturelles, mais plusieurs de ces gros animaux auraient pu exister dans d’autres endroits tels que le Texas, l’Argentine ou le Brésil », indique Søren Faurby, coauteur de l’étude du département de Bioscience de l’université d’Aarhus.

« L'Europe du Nord est loin d'être le seul endroit où les êtres humains ont réduit la diversité des mammifères. C’est un phénomène mondial. Dans la plupart des endroits, il y a un très grand déficit dans la diversité par rapport à ce qu'elle aurait été naturellement », mentionne Jens-Christian Svenning, lui aussi chercheur à l'origine de l'étude.

Plusieurs espèces vivent actuellement dans les régions montagneuses. Auparavant, l’évolution de l’environnement –ou des conditions climatiques- était souvent pointée du doigt pour expliquer le comportement des animaux. Cette étude démontre en fait que ces montagnes sont plus difficiles d’accès à l’Homme et permettent ainsi aux espèces de mieux survivre, contrairement à celles qui ont été « exterminées » par l’occupation des humains dans les zones situées en basses terres.

Au Canada, de nombreuses espèces comme les loups, les ours et les orignaux vivent surtout dans des régions montagneuses.

L’article complet a été publié dans le journal Diversity and Distributions.