Troisième tempête en dix jours, la deuxième au Québec
Rédacteur - MétéoMédia
Lundi 12 mars 2018 à 10 h 35 - Plus de deux millions de pannes d'électricité, une dizaine de morts : la Nouvelle-Angleterre a déjà payé au prix fort les caprices de la météo depuis le 2 mars, alors qu'une troisième tempête pointe le bout de son nez. La région se situe directement sur une véritable autoroute des dépressions en cette fin d'hiver.
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Le Québec et les Maritimes avaient échappé à la première (du 2 au 3 mars), pas à la deuxième (du 7 au 10 mars, plus de 40cm de neige dans Charlevoix notamment), ni à la troisième qui se fera sentir dès mardi soir et jusqu'à jeudi dans nos latitudes.
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Après cette dernière, le nord-est des États-Unis aura quant à lui affronté les pires conséquences de l'ensemble de ce trio de tempêtes hivernales et côtières. Plus de 90 centimètres de neige dans l'État de New York pour la première, le mètre atteint dans le Vermont lors de la deuxième, des rafales jusqu'à 150 km/h le long du littoral, des pluies diluviennes, des inondations côtières et près de trois millions de pannes d'électricité cumulées.
Plus de deux cents employés d'Hydro-Québec avaient été envoyés sur place dès le 1er mars dans les États de New York et du Massachusetts. La plupart d'entre eux y sont encore, alors que plusieurs dizaines de milliers de clients locaux sont plongés dans le noir, depuis dix jours. « La démobilisation a débuté samedi dernier, mais la moitié des équipes va rester sur place au moins jusqu'au milieu de cette semaine pour terminer leurs missions », a assuré lundi matin à MétéoMédia Francis Labaie, porte-parole d'Hydro-Québec.
La prochaine tempête, qui monte vers le nord et nous atteindra du 13 au 15 mars, a déjà tué deux personnes au Texas pendant des orages particulièrement violents.
La fin de l'hiver ouvre la porte à ce type de tempête dans nos latitudes. Comme lors de la transition entre l'automne et l'hiver, les masses d'air froid et chaud offrent des contrastes forts, qui engendrent ce type d'intensification. La deuxième variable est le positionnement du courant-jet, qui va « aspirer » les dépressions venues du golfe du Mexique. Si le Québec a échappé à la première, c'est parce que ce courant de vents puissants de haute altitude était situé à l'est d'un « point critique » fictif (croix rouge dans les illustrations ci-dessous).
Les tempêtes du 7 au 10 mars et celle à venir, dès mardi soir, nous concernent, car le courant-jet s'est déplacé vers l'ouest.
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