Printemps déréglé : un jeu d’équilibre en haute altitude
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Samedi 25 avril 2015 à 7 h 41 - Le printemps ne semble pas tourner rond ces temps-ci, alors que le temps frais et gris prend constamment le dessus dans nos prévisions. L’explication ne se trouve pas dans ce qui se passe au sol, mais au-dessus de notre tête. En fait, les vents dominants en haute altitude (courant-jet) cherchent l’équilibre.
Déséquilibre en altitude
Comme on peut le voir sur la carte ci-bas, le courant-jet (représenté par la ligne grise) était très sinueux en début de semaine et cette situation n’est pas habituelle.
« Normalement, ce courant-jet filerait d’ouest en est, dans une trajectoire beaucoup plus droite », explique Patrick de Bellefeuille.
Résultat, on se retrouve avec une crête sur l’Alberta ainsi que deux creux, un dans l’ouest du pays et un au-dessus des Grands Lacs.
C’est d’ailleurs ce phénomène de crétage en haute altitude qui a causé le premier blocage à l’origine du temps frais et de la pluie au Québec.
Par la suite, le courant-jet a cherché à retrouver une trajectoire plus droite laissant derrière lui deux dépressions majeures (bulles vertes sur la carte). C’est l’une de ces deux dépressions qui a à nouveau causé des conditions maussades depuis jeudi.
Comment s’en sortir?
Cette question est sur toutes les lèvres! Quelles conditions aideraient le printemps à prendre son élan.
D’une part, il faut que le blocage actuel quitte la province (ce qui devrait avoir lieu en milieu de semaine prochaine).
D’autre part, l’état des glaces est à considérer dans l’équation. « Par exemple, la semaine dernière, la baie d’Hudson était encore gelée, ce qui a pour effet de refroidir l’air en provenance du nord. Ensuite, au sud, l’air est encore un peu modifié par les restes de glace sur les Grands Lacs. Une fois cette fonte complétée, on pourra déjà espérer un printemps plus confortable », conclut Patrick de Bellefeuille.
