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Le météorologue Mark Robinson fonce vers les tempêtes afin de capter sur le vif une tornade, un ouragan ou un phénomène météo extrême.

Métier : chasseur de tempêtes


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mercredi 20 mai 2015 à 8 h 20 - Le météorologue Mark Robinson fonce vers les tempêtes afin de capter sur le vif une tornade, un ouragan ou un phénomène météo extrême. Pour le chasseur de tempêtes, l’orage est aussi magnifique que dévastateur. Celui qui vient d’être ajouté sur la liste des 100 plus grands explorateurs du Canadian Geographic permet à The Weather Network et MétéoMédia d’être aux premières loges.


 Ne manquez pas la diffusion de notre émission spéciale Chasseur de tempêtes mercredi, dès 19h, sur nos ondes. Toutes les capsules seront disponibles dès jeudi.


Lorsqu’il était jeune, Mark était « terrifié » par les orages comme le sont la plupart des enfants. Il se cachait sous les couvertures.

« Je détestais la foudre et le tonnerre », confie-t-il. Dans son cas, l’événement déclencheur pour lui a été une visite au zoo avec son père. Un orage s’est formé et il a pu observer le phénomène en toute sécurité.

Les éclairs et la structure de la cellule d’orage l’ont captivé. « J’étais absolument fasciné. J’ai observé la structure de la tempête. J’ai tout vu », décrit-il.

Cette journée-là, plusieurs tornades avaient causé des dégâts importants dans le sud de l’Ontario. Évidemment, ce phénomène peut dévaster un village ou une ville et engendrer des pertes de vie et des dommages colossaux. Mais d’un autre côté, le chasseur de tempêtes est aux premières loges afin de voir à quel point les tempêtes sont magnifiques. « Une tornade qui traverse un champ désert au beau milieu de nulle part est aussi d’une beauté exceptionnelle », dit-il.

Le véhicule est très important lors d'une chasse aux tempêtes.

Le véhicule est très important lors d'une chasse aux tempêtes.

En faire un métier

On ne décide pas nécessairement de devenir chasseur de tempêtes du jour au lendemain. Le travail de plusieurs chasseurs américains a pavé la voie de génération en génération. C’est en regardant une série de documentaires à la télé que le chasseur ontarien a réalisé qu’il était possible d’en faire un métier.

« Quand j’ai su que c’était possible dans le sud de l’Ontario, tout a changé. J’ai compris que je n’avais pas besoin d’être à l’autre bout du monde » ajoute-t-il.

Tous les types de tempêtes

On croit souvent que l’Allée des tornades aux États-Unis est le seul endroit au monde où les amateurs de phénomènes extrêmes rapportent des images spectaculaires. Il faut savoir que le Canada est un grand terrain de jeux pour le chasseur de tempêtes canadien, qui ne chasse pas seulement les tornades. Il y a également les tempêtes de neige et les ouragans qui figurent sur la liste des phénomènes météo à comprendre. Lors de l’hiver 2015, Mark Robinson a notamment couvert les impacts d’un puissant blizzard dans les provinces atlantiques, au Canada.

La couverture des ouragans est également un aspect extrême de son métier. « J’ai commencé par les tornades. Puis on m’a offert d’observer un ouragan. J’ai accepté sur-le-champ. C’est ainsi que j’ai pu observer l’ouragan Frances en 2004. Nous étions à Fort Pierce (Floride). L’ouragan a détruit les transformateurs et les lignes électriques. J’ai vu l’ouragan détruire la ville. C’était à la fois horrifiant et fascinant », dit-il.

Une journée type

On ne trouve pas les phénomènes météo par hasard. Une vidéo montrant un orage ou une tornade fait suite à une préparation rigoureuse. « La journée commence avec les prévisions. Ensuite on doit choisir une destination. On recherche l’énergie, la chaleur et l’humidité », décrit Mark Robinson. En fait, grâce à une série de données météo, les chasseurs tentent de prévoir l’endroit où les risques d’orages violents sont plus probables. Une fois le lieu choisi, l’équipe se rend en voiture.

« Un trajet de 2 ou 3 heures est parfait, mais parfois, il faut conduire de 6 à 7 heures », admet-il. L’attente est aussi une partie importante de son travail.

Ne pas risquer sa vie

Pour chasser une tornade, il faut prendre des risques calculés, car le danger est toujours imminent, et ce, même pour les chasseurs les plus expérimentés. Ce fut le cas d’une équipe chevronnée qui, le 31 mai 2013, a perdu la vie dans la région d’El Reno, en Oklahoma. Tim Samaras, son fils Paul et leur collègue Carl Young sont décédés lorsqu'une tornade de force EF-3 s'est tournée contre eux. Leur voiture a été propulsée par des vents de plus de 260 km/h.

Mark Robinson est toujours conscient que toutes les décisions ont un impact sur sa sécurité.

« On risque la mort si l’on est au mauvais endroit. Si on ne peut pas se rendre en sécurité, on annule tout. Je ne devancerai jamais une tornade qui circule rapidement. Je me fiche de rater ma chance. Il y en aura une autre. Il n’est pas question que je meure pour voir une tornade. », indique-t-il.

Le véhicule est l’outil le plus important du chasseur de tempêtes. Il doit être robuste (pare-grêle), fiable et équipé de la meilleure technologie. En 2014, le camion de l’équipe de The Weather Network était muni de 11 caméras.

« On a entre autres des supports pour les portables, qui servent à naviguer sur le Web. Le but est d’amasser le plus d’informations possible dans la voiture », ajoute le chasseur de tempêtes.

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