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L’été des Indiens est un concept bien présent dans la culture populaire québécoise. (crédit : Noëlla Lévesque)

L’été des Indiens en voie de disparition?


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Vendredi 25 septembre 2015 à 8 h 28 - L’été des Indiens est un concept bien présent dans la culture populaire québécoise. Montréal répond cependant de moins en moins aux critères de sélection, pendant que certaines régions comme Sherbrooke ratent rarement ce rendez-vous théorique avec cette vague de chaleur automnale. Voici pourquoi.

Rappelons que l'été des Indiens est une période de beau temps qui survient après le premier gel d'automne, en octobre et en novembre. Les températures doivent être nettement au-dessus des normales pendant au moins trois jours, avec moins de 5 mm de pluie par jour.

À Sherbrooke, la région a connu 12 étés des Indiens depuis 2003. « Statistiquement parlant, ça représente une probabilité de 120 %, même si l’Estrie n’a pas connu d’été des Indiens durant certaines années, dont 2009 et 2010 », explique Didier Robert-Lacroix, météorologue à MétéoMédia.

Ailleurs au Québec, les villes situées plus au nord et en région montagneuse ont plus de chance de connaître un premier gel suivi d’un épisode de chaleur.

La date moyenne du premier gel à Montréal est passée du 12 au 19 octobre depuis 1981.

Montréal, un cas d’exception

La métropole a droit aux mêmes vagues de chaleur que le reste de la province, mais la réalité climatique est quelque peu différente. Depuis 2003, on a enregistré seulement 4 étés des Indiens. En fait, si ce nombre est moins élevé, c’est surtout en raison du premier gel qui survient plus tard.

« Chaque fois que le premier gel a eu lieu avant le 7 octobre, soit la moyenne de 1971 à 2000, un été des Indiens s’est produit par la suite. C’est donc dire qu’un gel hâtif augmente fortement les chances d’avoir un été des Indiens », commente le météorologue. Le facteur principal faisant de Montréal un cas d’exception est le phénomène d’effet de ville. La forte présence de béton et d’asphalte engendre un réchauffement atmosphérique à retardement le soir et la nuit.

« C’est un des facteurs qui fait en sorte qu’on peut enregistrer un gel à l’Assomption, mais pas à Montréal. Le fait que la ville est située à seulement 30 mètres du niveau de la mer contribue également à limiter les baisses de température », ajoute Didier Robert-Lacroix.

Malgré la proximité de Sherbrooke et de Montréal, et le fait qu’elles se situent dans le sud de la province, le premier gel moyen a eu lieu un mois plus tôt en Estrie. Un gel hâtif augmente fortement les chances d’avoir un été Indien, tandis qu’un mois de septembre plus chaud, comme en 2015, n’est pas favorable en raison du premier gel qui se produit plus tard en saison.

Depuis 2000, la moyenne du premier gel se situe entre la mi-septembre et la mi-octobre au Québec.

État d’esprit ou concept météo?

Le concept d’été des Indiens est surtout théorique. Dans la vie de tous les jours, c’est davantage un état d’esprit. « Souvent, en octobre, les gens ont sorti leur manteau durant quelques jours et une vague de chaleur ramène les terrasses à la mode. C’est surtout cette réalité qui donne l’impression aux gens de vivre un été des Indiens », conclut Didier Robert-Lacroix. La réponse à cette questions est donc : un peu des deux! Bon été des Indiens!

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