Les vacances de la destruction
La rédaction
Mardi 19 juillet 2016 à 14 h 47 -
Certaines vacances de la construction au Québec ont été marquées par des phénomènes extrêmes. Voici quelques années mémorables de l'histoire météo des vacanciers.
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Trombe marine
En 2008, il s’était produit un phénomène spectaculaire sur le fleuve Saint-Laurent. Une trombe marine, une tornade qui se forme sur l’eau, avait été observée à Montréal.
Le 23 juillet, un orage venait d'éclater. Yves Dupuis terminait tranquillement son heure de lunch dans son bureau de la marina de Longueuil, quand il a vu une branche tournoyer par sa fenêtre. Il est sorti et a alors vu une petite trombe marine. Puis, de l'autre côté du fleuve, il a aperçu une immense trombe d’eau.
À quelques dizaines de mètres du port de Montréal, près de Viau, une colonne d'eau reliait le fleuve aux nuages. Selon les observations d'André Cantin, météorologue à Environnement Canada, elle mesurait entre 25 et 50 mètres de diamètre et jusqu'à 600 mètres de hauteur. La trombe d'eau s'est évanouie après 5 à 10 minutes.
Une autre trombe avait aussi été vue sur le fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Lanoraie, un peu plus tard.
Le phénomène avait causé des dégâts estimés à 2000$ à la marina de Longueuil, où le toit de la timonerie d'un bateau de croisière avait été arraché.
La foudre
En 2012, les vacances avaient été interrompues par la foudre dans le sud du Québec. Le 23 juillet, de puissants orages accompagnés de vents de plus de 90 km/h avaient provoqué plus de 80 000 pannes de courant. Les pluies diluviennes avaient inondé le Métro Victoria à Montréal alors que la foudre à répétition avait allumé des incendies dans le secteur de Laval.
Dans Lanaudière, plusieurs routes s’étaient retrouvées inondées et on avait observé des grêlons de 2 à 4 cm.
La Grêle
Le 25 juillet 2006, une averse de grêle avait semé le chaos au Lac-Saint-Jean. Des grêlons de plus de 5 cm, soit de la taille d’une balle de tennis, avaient été observés à Saint-Gédéon. Des récoltes ont été saccagées et les dommages occasionnés aux véhicules avaient été considérables. Le sol était recouvert de grêle, tellement qu’on aurait dit de la neige.
Cette journée-là, une tornade s’était produite à Hébertville. Les vents de plus de 110 km/h avaient rasé une grange et projeté les débris à des centaines de mètres.
Tornades
En 2004, le temps s’était déchaîné le 31 juillet, à la fin des grandes vacances. Quatre tornades avaient frappé le Québec.
À 12h20, la ville de Durham en Estrie était touchée par une tornade de force EF-1 avec des vents de 150 à 180 km/h. Des débris avaient été projetés à 1 km.
À 13h00, à St-Albert dans les Bois-Francs, des arbres ont été déracinés par une autre tornade de même puissance.
À 14h00, un camion s’est fait renverser par une troisième tornade à Châteauguay.
Enfin à Chesterville, un toit avait été emporté par un quatrième tourbillon.
En 2014, c'est du côté de Pont-Rouge qu'une tornade faisait des dégâts.
Déluge
Les fortes pluies marquent souvent les moments météo extrêmes pendant l’été, mais en 1996, ces pluies avaient donné lieu à l’une des pires catastrophes qu’ait connues le Québec.
À la fin de la première semaine des vacances de la construction, le vendredi 19 juillet, la pluie tombait sur le Québec. Le sud de la province est d’abord touché par 80 mm d’eau accompagnés d’orages qui entraînent des débordements sur les routes. La 138 est coupée dans Charlevoix.
Ce sont 280 mm qui tombent dans le nord du parc des Laurentides et au Saguenay. Toute l’eau reçue s’est accumulée dans les réservoirs de la région qui compte plusieurs barrages. Les rivières Chicoutimi, des Ha Ha et le lac Kénogami ont débordé. Un vrai déluge déferle et détruit presque tout sur son passage, notamment en raison des glissements de terrain. Dix personnes, dont deux enfants, sont décédées dans les événements. Des centaines de maisons, des barrages, des routes et des ponts sont emportés et complètement détruits. 16 000 personnes ont été évacuées. Les dégâts ont été évalués à plus d’un milliard et demi de dollars.
