Les trois origines des déluges
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Mardi 9 juin 2015 à 2 h 30 - La quantité totale de pluie et la durée des averses sont à l'origine de ce que l'on peut qualifier de déluge. L’intensité et le contexte détermineront ensuite son ampleur. Voici trois scénarios typiques qui ont donné lieu à des déluges au Québec :
1-Orages et pluies torrentielles
Le 14 juillet 1987, il est tombé 100 mm de pluie en seulement deux heures à Montréal. Ceci a causé une série de crues subites. Le 29 mai 2012, les rues de Montréal se sont transformées en rivières à la suite d’orages violents. Jusqu’à 70 mm d’eau sont tombés durant cet épisode en moins d’une heure. On a alors aperçu des geysers jaillir des puisards tellement la pression de l'eau était forte. Le coût des dommages de cette tempête a été évalué à plus de 200 millions de dollars.
Un autre exemple est la Saint-Jean-Baptiste de 2011 en Outaouais. Le 23 et 24 juin, les orages et la pluie font des dégâts importants en Outaouais. Il est tombé plus de 90 mm de pluie à Gatineau, ce qui a causé de nombreuses inondations. Plusieurs routes ont également été sectionnées par la force des eaux.
(Photo : Joe, Gatineau, 25 juin 2011)
2-Pluie abondante et soutenue
Certains systèmes dépressionnaires gorgés d’eau peuvent laisser d’imposantes quantités de pluie sur un secteur. Un cas extrême au Québec est ce qu’on a surnommé le « déluge du Saguenay » survenu en juillet 1996. Plus de 275 mm de pluie sont alors tombés en 2 jours. Les rivières Chicoutimi, des Ha Ha et le lac Kénogami ont débordé.
3-Systèmes tropicaux et ouragans
Au cours des dernières années, le Québec a été affecté par les restes de certains ouragans et tempêtes tropicales. Le 28 août 2011, Irene frappe la province après avoir fait plus de 40 morts sur la côte est des États-Unis. Au plus fort des intempéries, plus de 240 000 personnes ont été privées de courant en raison de la pluie et des vents violents. Deux véhicules ont notamment été emportés dans les eaux lorsqu’un ponceau s’est affaissé sur le rang du Grand-Chenal, près de Yamaska, en Montérégie. Deux des trois victimes ont réussi à sortir des voitures. Les accumulations de pluie ont dépassé les 100 millimètres (en 24 heures) en Estrie, en Montérégie et dans Charlevoix.
En 2012, les restes de Sandy ont également causé des problèmes au Québec, alors que 150 000 foyers ont été privés de courant.
