Expired Nouvelles - Les plantes les plus détestées au Québec - MétéoMédia
Votre météo quand ça compte vraiment MC

Territoire

Please choose your default site

Americas

Asia - Pacific

Europe

Nouvelles
Les mauvaises herbes sont les mal-aimées des plantes.

Les plantes les plus détestées au Québec


Annie Sauvesty
Rédactrice - MétéoMédia

Samedi 16 avril 2016 à 9 h 25 - Les mauvaises herbes sont les mal-aimées des plantes. Malgré les efforts de tous de les éradiquer et de les faire disparaître à jamais, elles réussissent à pousser dans les conditions les plus arides. En voici 5 des plus connues parmi la longue liste des mauvaises herbes au Québec.


À lire également : Retour en force des allergies 


1-L’herbe à puce ou sumac grimpant (Toxicodendron radicans)

L’herbe à puce est une plante ligneuse, vivace et indigène qui se retrouve surtout en bordure des routes, des cours d'eau, des forêts et des terrains non cultivés. Elle peut se présenter sous forme buissonnante, rampante ou grimpante. La sève qui contient une résine toxique, l'urushiol, peut provoquer une réaction allergique, même en hiver. Cette toxine est libérée lorsque la plante est endommagée. L'urushiol est huileux et non volatile, ce qui fait en sorte qu’il peut se propager sur les outils de jardinage, les vêtements et la fourrure des animaux domestiques. Il conserve sa toxicité pendant une très longue période. Environ 85 % de la population seraient sensibles à cette plante qui peut provoquer des symptômes, qui vont d'une démangeaison sans gravité accompagnée de rougeurs à des lésions graves suintantes accompagnées de fièvre. En cas d'ingestion, le tube digestif, les voies respiratoires, les reins et d'autres organes peuvent être atteints. L'inhalation de la fumée provenant de plants d'herbe à puce brûlés provoque une éruption extrêmement douloureuse de la muqueuse des poumons et entraîne des problèmes respiratoires pouvant causer la mort. Attention : l'herbe à puce ne doit pas être compostée.

Photo : Wikimedia

Photo : Wikimedia

2-L’herbe à poux (Ambroisia artemisiifolia)

L’herbe à poux se développe dans les sols pauvres et arides. Elle pousse en colonies et se retrouve aux abords des routes, les terrains vagues ou en construction ainsi que sur des gazons brûlés par le calcium. Elle peut atteindre un mètre de hauteur. Au Québec, il existe deux sortes d'herbes à poux: la grande et la petite herbe à poux. Mais, cette dernière qui est la plus répandue, est la principale cause des rhinites saisonnières, de la fin juillet jusqu'aux gelées. Les fleurs mâles produisent d'énormes quantités de pollen très léger que le vent peut transporter à plus de 200 km. Causant des allergies à une personne sur six, l’herbe à poux est devenue l'une des plantes les plus problématiques en milieu urbain. L’élément allergène est le pollen qui cause chez les personnes allergiques le rhume des foins (rhinite), des conjonctivites et parfois, la sinusite chronique ou l’asthme. C’est une plante annuelle qui meurt à l’automne dès les premières gelées, mais qui se multiplie par semences capables de survivre 40 ans. On a donc intérêt à l’arracher avant le mois d’août pour l’empêcher de réapparaître la saison suivante. Tant qu’elle n’est pas en graines, l’herbe à poux peut être compostée. Sinon, elle doit être placée dans des sacs robustes et jetée aux ordures.

Photo : Wikimedia

Photo : Wikimedia

3-Pissenlit (Taraxacum officinale)

On vit une relation amour-haine avec cette plante, puisqu’on peut la manger en salade, mais elle peut aussi être un véritable fléau jaune sur notre terrain. Le pissenlit est une plante vivace indigène originaire d’Asie. Il fait partie des mauvaises herbes les plus communes et les plus tenaces que tout jardinier ou agriculteur s’acharne à faire disparaître. Il existe plusieurs espèces différentes de pissenlits. Certaines produisent beaucoup de semences et sont plus présentes dans les zones cultivées. Celles qui en produisent moins se retrouvent plus fréquemment dans les pâturages et le gazon. On la voit généralement fleurir dès la fin mai. Ses racines sont pivotantes et très profondes. Elles lui permettent de creuser le sol pour puiser l’eau et les nutriments dont elle a besoin. Le pissenlit devient un problème omniprésent de plus en plus sérieux. Un seul plant peut produire plus de 20 000 graines. Si l’on manque d’arracher une racine pivotante, le plant repart facilement. La seule option pour éradiquer cette plante est donc l’élimination du plant et de ses racines. Le pissenlit est très riche en éléments minéraux et est très apprécié en salade. Il peut également enrichir votre compost, si celui-ci est entretenu adéquatement.

Photo : Wikimedia

Photo : Wikimedia

4-Le chiendent (Elytrigia repens)

Le chiendent est surnommé « la peste végétale », puisqu’il est redouté des jardiniers et des agriculteurs. Cette plante serait originaire d’Europe et aurait été introduite par les colons en Amérique du Nord dès le 17e siècle. Elle s’adapte à de nombreux environnements. On la retrouve sur les pelouses, les prairies ou dans les grandes cultures. C’est une plante vigoureuse, envahissante et très tenace, difficile à éliminer. Elle se reproduit par graines, mais sa propagation se fait principalement grâce à un réseau de rhizomes résistants, qui étouffent les cultures. Le chiendent est une plante de climat frais. Il produit des rhizomes dès l’émergence des premières feuilles et lorsque la température atteint deux degrés Celsius. Cette propagation va se poursuivre jusqu’au moment où le sol va geler à l’automne. Durant les périodes chaudes de l’été, sa croissance ralentit. Son nom viendrait du fait que les chiens, de même que les chats, mangent ses feuilles pour se purger. Le rhizome du chiendent est utilisé en médecine naturelle, en raison de son effet diurétique reconnu.

Photo : Wikimedia

Photo : Wikimedia

5-Le phragmite ou Roseau commun (Phragmites australis)

Le phragmite est souvent la grande vedette aux abords des autoroutes du Québec. On le retrouve principalement le long des routes et autoroutes ainsi que sur les rives des cours d’eau. C’est une plante très envahissante, compétitive, se développant en colonies. Elle se reproduit par graines, mais se multiplie aussi grâce à des rhizomes et des stolons qui s’étendent rapidement sur plusieurs mètres, ce qui lui permet de survivre dans des zones plus sèches. Ses racines dégagent des toxines dans le sol, qui inhibent la croissance des plantes voisines, tuant ainsi la diversité de l’écosystème où elle s’est installée. Depuis 2012, la Ville de Québec est aux prises avec l’envahissement de cette plante sur les berges de la rivière Saint-Charles. La municipalité a mis en place en 2013 un programme d’élimination du phragmite dans un but de « renaturalisation » de l’écosystème. Sa croissance rapide provoque un appauvrissement en eau et en éléments minéraux de son habitat, mettant toutes autres espèces végétales en péril. La densité de ses tiges, qui peuvent atteindre quatre à cinq mètres de hauteur accroît les risques d’incendie, car le peuplement se compose d’un gros pourcentage de tiges mortes. Après la floraison, les graines peuvent être transportées autant par l’eau que par le vent. Il est donc conseillé à l’automne de couper les inflorescences, avant la production de graines, afin d’éviter sa propagation. Durant l’hiver, la plante conserve ses tiges.

Photo : Wikimedia

Photo : Wikimedia

Avec la collaboration spéciale de Joey Olivier, rédacteur à MétéoMédia.

Default saved
Close

Chercher un endroit

Close

Connexion

S.V.P : Ouvrez une session pour utiliser cette fonctionnalité