L’année 2015 en rafales
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Mercredi 30 décembre 2015 à 13 h 53 - On se souviendra de 2015 pour ses nombreux extrêmes. Au Québec, on a connu l’un de nos hivers les plus froids, suivi d’un été atypique et d’un automne qui s’est classé dans les cinq plus chauds de l’histoire. Ailleurs dans le monde, El Niño, les gaz à effet de serre ainsi que le réchauffement planétaire ont également fait les manchettes.
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Tempêtes : Boston au sommet de la liste
La ville de Boston a connu une succession historique de tempêtes de neige en 2015. Il est tombé 276 cm durant l’hiver 2014-2015, soit 166 cm de plus que la normale. En février, on a enregistré 115,6 cm. Cette situation a évidemment engendré de nombreux problèmes dans l’état américain.
Au Massachusetts, les toits de plusieurs bâtiments se sont effondrés sous le poids de la neige. Les accidents se sont également multipliés.
Le Québec n’a pas été aussi riche en tempêtes en 2015. Au contraire, Montréal et Québec ont connu une seule tempête majeure (15 cm et plus). C’est Gaspé qui a été adopté par la neige avec 10 tempêtes de 15 cm et plus, soit deux de plus qu’en temps normal.
Les extrêmes de 2015
La particularité cette année est l’abondance de records. « J’ai répertorié 40 journées où nous avons enregistré des records de chaleur et 45 jours avec des records de froid. Dans une année normale, on a deux fois plus de journées de records de chaud que de froid », confirme Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste à MétéoMédia. La température la plus basse enregistrée en 2015 est celle du 2 février (-49,6 °C à Lac Benoît, dans la région Nord-du-Québec), tandis que la plus chaude est 36 °C, enregistrée le 29 juillet à Waskaganish.
Ouragans : le Pacifique déchaîné
La saison des tempêtes a été beaucoup plus active dans l’océan Pacifique en 2015, avec 26 systèmes nommés, soit une dizaine de plus qu’à l’habitude. De ce nombre, 11 ont été des ouragans majeurs, dont Patricia, l’ouragan le plus puissant jamais enregistré a touché terre sur la côte ouest du Mexique, le vendredi 23 octobre. Des vents soufflant à plus de 250 km/h accompagnés de pluies torrentielles ont balayé les zones côtières.
En novembre, l’ouragan Sandra a marqué l’histoire cette semaine en devenant l’ouragan majeur le plus tardif.
Dans l’océan Atlantique, on a répertorié 11 tempêtes nommées, soit une de moins que la normale. L’ouragan Joaquin a été le plus puissant de la saison, alors qu’il a atteint la catégorie 4.
2015 en tempêtes
La tempête du 4 janvier 2015 a fait jaser à Montréal, alors que les trottoirs se sont retrouvés glacés à cause de la pluie verglaçante.
Le 27 juillet, des orages violents ont causé des milliers de pannes de courant, en plus de faire une victime. Un homme a été frappé par la foudre à Montréal, à l’intersection des rues Jeanne d’Arc et St-Joseph. Le trentenaire a été transporté à l’hôpital.
La seule tornade de la saison s’est produite à Saint-Zénon le 3 août. Elle n’a heureusement causé que des dégâts mineurs. La même journée, l’Estrie était frappée par de la forte grêle. Des milliers de véhicules ont été endommagés. Le 20 août, au moins trois microrafales ont arraché des arbres et renversé de la machinerie agricole en Abitibi.
Tornades : début lent aux États-Unis
Le départ de la saison a été lent cette année aux États-Unis, un pays reconnu pour son Allée des tornades. On a enregistré environ 1177 tornades en 2015, ce qui est sous la moyenne annuelle de 1355 tornades.
Le fait saillant cette année est que ces tornades n’ont fait que 10 morts, alors que la moyenne chaque année est de 100 décès. Il s’agit d’un nouveau record pour le plus faible nombre de morts causés par ce phénomène.
L’Europe a également connu plus de tornades et de trombes marines qu’à l’habitude, avec 417 événements rapportés en 2015. Une tornade EF4 a fait une victime à Venise le 8 juillet. Au Québec, la saison a été quasi absente avec une seule tornade observée à Saint-Zénon le 3 août. La moyenne est de 6 tornades par année.
Climat : l’urgence des gaz à effet de serre
Le réchauffement planétaire a été au cœur des enjeux environnementaux cette année. On a notamment constaté que le niveau de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère a continué d’augmenter. Selon l’Agence climatique américaine (NOAA), le taux de concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint 400 PPM soit la teneur la plus élevée jamais mesurée.
En décembre, 195 pays ont accepté un accord lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21). L’objectif principal est de maintenir la hausse des températures en-dessous de 2 °C « par rapport aux niveaux préindustriels » et ainsi réduire les émissions des gaz à effet de serre (GES).
Tremblements de terre et volcans
Certaines éruptions ont été plus remarquables en 2015. En décembre l’Etna, le volcan le plus actif d’Europe a connu son éruption la plus intense depuis 10 ans. Une autre éruption volcanique est celle du Momotombo au Nicaragua, qui a eu lieu du 2 au 3 décembre. Il s’agissait de sa première éruption depuis 110 ans. Quant aux séismes, le 25 avril, au Népal, un tremblement de terre de magnitude 7,8 a fait près de 8000 morts. Une avalanche déclenchée par les répliques a tué 17 alpinistes sur l’Everest. Le plus puissant séisme (magnitude 8,3) a eu lieu le 16 septembre au Chili. Un tsunami a par la suite engendré une vague de 4,5 mètres. Un million de personnes ont été évacuées et cinq autres ont perdu la vie.
Environnement : déversement toxique et refus d’Obama
Notre spécialiste Patrick de Bellefeuille a choisi deux événements majeurs en environnement. Le premier est la coulée de boue toxique et meurtrière causée par la rupture de deux barrages d’une compagnie minière au Brésil. Le second la décision du président américain Barack Obama qui a rejeté le projet Keystone XL après plusieurs années de tergiversation.
