La météo du côté des moustiques

Vendredi 3 juillet 2015 à 12 h 05 -

Une nouvelle génération de moustiques vient tout juste d'éclore au Canada et son abondance confirme une tendance déjà installée au printemps: les moustiques sont plus présents qu'à l'habitude un peu partout au pays selon GDG Environnement, une compagnie de Trois-Rivières spécialisée dans le contrôle biologique des insectes piqueurs.

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L'abondance de précipitations et le temps frais connus au printemps ont fourni les conditions idéales à la prolifération d'insectes, permettant leur éclosion en très grand nombre.

Plus le temps est chaud, plus les moustiques risquent de mourir de déshydratation. Plus il est frais, plus les risques de surpopulation de moustiques sont grands. 

Le virus du Nil

Selon Marc Ardis de GDG Environnement, il n'y a pas que les gens qui partent en vacances et les campeurs qui devraient se tenir informés de la présence de moustiques.

Ces insectes piqueurs préfèrent de loin fréquenter les sites artificiels et le risque de contracter le virus du Nil est plus répandu en zone urbaine, a remarqué Marc Ardis, gestionnaire de projet pour le virus du Nil occidental en Ontario.

Ce virus provoque un gonflement du cerveau susceptible d'entraîner de sévères maux de tête, de la forte fièvre, un coma et même la mort. 

Pour le moment, il n'existe ni vaccin, ni remède à ce virus, mais uniquement un traitement pour aider à mieux vivre avec les symptômes qui peuvent prendre jusqu'à 90 jours à passer. Les enfants, les personnes âgées et ceux dont le système immunitaire est affaibli sont les personnes les plus à risque. Voici à quoi vous attendre cet été: 

Au Québec et en Ontario

Étant donné les conditions printanières similaires connues par le Québec et l'Ontario, les ingrédients sont réunis pour une population de moustiques nombreuse dans ces deux provinces. La fonte de la neige a créé des foyers de reproduction pour les insectes dans l'eau stagnante. C'est pourquoi ces deux provinces connaissent des sommets de populations de maringouins. Heureusement, les moustiques du printemps arrivent en fin de vie, mais la génération d'été est arrivée. La pluie est l'ingrédient principal permettant leur prolifération en été  selon M. Ardis.

« À chaque fois que nous recevons de la pluie, nous obtenons une nouvelle génération de moustiques. Plus nous en recevons et plus leur population sera importante », précise le spécialiste.

Alors que la durée de vie moyenne des insectes du printemps est de trois mois, ceux qui naissent en été ne vivent en moyenne que quatorze jours.

Un moustique qui sort de sa phase larvaire. Photo: Paul Turton de Wainfleet en Ontario (15 juillet 2014)

Les provinces atlantiques

Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse connaissent une situation semblable à celle du Québec et de l'Ontario. «Par contre, au Labrador et à Terre-Neuve, les conditions printanières se poursuivent beaucoup plus longtemps. Ce qui tue ces insectes, c'est une période de chaleur prolongée. Là-bas, les insectes se reproduisent sans arrêt parce qu'il n'y a pas de chaleur pour les tuer», explique Marc Ardis.

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