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El Niño pourrait changer le cours de l’été. Voyez comment.


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Lundi 28 mai 2018 à 5 h 42 - On devra surveiller attentivement l’évolution des phénomènes El Niño et La Niña dans l’océan Pacifique puisqu’ils pourraient changer le cours de l’été au Québec et au Canada. Voici pourquoi.


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El Niño est caractérisé par une anomalie positive de l’eau de surface d’au moins 0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique. Selon la dernière mise à jour des modèles (mi-mai), le phénomène est actuellement dans une phase neutre et les spécialistes anticipent un développement vers El Niño au cours des prochains mois.

À l’opposée, un phénomène La Niña est caractérisé par une anomalie négative de l’eau de surface inférieure ou égale à -0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique. À l’hiver et au printemps, cette zone a été dans une phase La Niña « faible ».

L’enjeu principal ici est que la performance des deux principaux modèles de prévision n’est pas très bonne depuis au moins un an.

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« À titre d’exemple, en 2017, les modèles prévoyaient un retour d’El Niño en automne, mais finalement, on a assisté à un retour de La Niña. Les impacts sont très différents » indique André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.

Parlant d’impacts, voici les deux scénarios possibles selon le phénomène qui se développerait à la fin de l’été. Si l’océan Pacifique entre en phase El Niño (plus tôt que prévu) à la fin de l’été, il est reconnu qu’il favorise l’injection d’humidité dans l’atmosphère.

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La conséquence directe pour l’Ontario et le Québec est que les systèmes dépressionnaires en provenance des États-Unis seront plus intenses et, par le fait même, vont générer plus de temps gris et pluvieux.

À l’opposée, si phénomène La Niña persiste en août, il devrait limiter l’apport en humidité et favoriser moins de dépressions. La fin de l’été serait donc plus intéressante selon ce raisonnement.

Du côté de l’Atlantique, le fait saillant cette année risque d’être que la température de l’eau de surface est plus chaude que la normale près des côtes, ce qui pourrait favoriser le passage des tempêtes et ouragans près des zones habitées (la côte est des États-Unis et l’est du Canada).

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