Durée du jour : le début de la grande noirceur
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Mercredi 7 octobre 2015 à 14 h 16 - Plusieurs personnes ont le moral dans les talons durant l’automne. Dans certains cas, cette déprime passagère se transforme en dépression saisonnière au début de l’hiver. Au-delà de l’aspect psychologique, l’impact de la durée du jour et certains facteurs météo peuvent expliquer notre changement d’humeur.
En octobre, la durée du jour diminue de plus de 1 h 30 minutes. Par la suite, on recule l’heure (1er novembre à 2 h), ce qui fait en sorte que lumière du jour disparaitra avant 17 h en novembre.
« Ce sont les mois les plus sombres de l’année. En novembre, on perd deux minutes par jour. Près du solstice, en décembre, les journées comptent environ 8 h 45 minutes d’ensoleillement par jour. En janvier, les journées recommencent à rallonger, mais très lentement », explique Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste à MétéoMédia.
Contexte aggravé par la grisaille On doit considérer l’impact des nuages, qui peuvent limiter davantage l’apport de lumière en novembre et décembre. « Durant ces deux mois, on aperçoit le soleil 3 fois sur 10 en raison du couvert nuageux », ajoute Réjean Ouimet.
Cette donnée météo est l’insolation effective, qui peut être mesurée à l’aide d’un héliographe. Il enregistre la durée pendant laquelle le rayonnement solaire est d'une intensité suffisante pour produire des ombres distinctes.
« Durant une journée nuageuse, on peut perdre deux heures de clarté en raison des nuages, lors du lever et du coucher du soleil », décrit le spécialiste.
De plus, le soleil est moins haut à l’horizon à midi, ce qui limite le niveau d’ensoleillement, surtout dans un centre-ville comptant plusieurs immeubles à bureaux.
EN VIDÉO : LES TROIS ÉTAPES DE L'AUTOMNE :
Plus difficile pour les frileux
Pour prendre sa dose de lumière, il faut sortir à l’extérieur et être exposé au soleil. Le froid est cependant une limite pour plusieurs personnes.
Le 15 novembre, la moyenne des températures maximums est de 5 °C à Montréal et 3 °C à Québec, mais durant la nuit, le mercure moyen est sous le point de congélation. Cette chute continuera par la suite et elle devient un obstacle pour ceux qui supportent moins bien le froid.
Dépression saisonnière : une réalité
La dépression saisonnière est reconnue par les autorités médicales comme un trouble affectif saisonnier, qui survient à l'arrivée de l'hiver.
Durant un épisode dépressif, l’ « équilibre des neurotransmetteurs est perturbé », ce qui occasionne une grande tristesse, des problèmes d’appétit ou des troubles du sommeil.
La luminothérapie ainsi que l’activité physique peuvent aider à limiter cette baisse d’énergie saisonnière.
Sources : MSSS | Kino Québec |
Au Canada, on estime qu’environ 18% de la population souffre de dépression saisonnière. (photo : pixabay.com)
