Des médicaments dans le Saint-Laurent
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Mercredi 7 octobre 2015 à 10 h 08 - Ce n’est pas d’hier que la qualité de l’eau du fleuve Saint-Laurent préoccupe les citoyens et les spécialistes. Des prélèvements effectués au cours de la dernière décennie révèlent des traces de médicaments et des produits de soins personnels dans l’eau.
De 2006 à 2010, des experts d’Environnement Canada et du Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ont analysé plus de 40 produits qui se retrouvent dans l’eau du Saint-Laurent.
Sur 44 produits analysés, on a observé des concentrations supérieures aux limites de détection pour 21 substances, dont 4 analgésiques/anti-inflammatoires, 5 antibiotiques et 5 hormones.
Évidemment, l’importance des quantités dans l’eau varie d’une substance à l’autre, mais une des conséquences directes est la modification du milieu aquatique. Les spécialistes ont notamment constaté que des poissons et des moules d’eau douce se féminisaient, en aval de Montréal.
Cette altération serait causée par les hormones ou les produits chimiques qui agissent comme des « perturbateurs endocriniens ».
D’autres cours d’eau, comme la rivière Yamaska et la Richelieu, sont également exposés à des rejets de produits.
L’acétaminophène et l’ibuprofène en tête de liste
Les deux produits qui se retrouvent davantage dans les eaux du fleuve sont l’acétaminophène (ex. : TylenolMD) et l’ibuprofène (ex. : AdvilMDm, MotrinMD).
Ce résultat serait le reflet de la réalité puisque ces produits se retrouvent parmi les plus vendus en pharmacie. Selon les résultats, on note une plus forte concentration de ces produits aux stations d’échantillonnage de Lavaltrie, Sorel-Tracy, de la rivière des Outaouais et de Montréal.
Sources : Plan d’action Saint-Laurent | Environnement Canada