Mystérieux cercles dans le désert : l'énigme résolue?

Mardi 15 mars 2016 à 10 h 57 - Une découverte pave le chemin vers la résolution de l’énigme des cercles de fées. 

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Ces cercles sont formés de zones sans végétation disséminées dans des étendues gazonnées. Ils apparaissent dans des régions arides comme les déserts. Ils ont un cycle de vie d’environ 30 à 60 ans et atteignent un diamètre de 2 à 12 mètres. Ils sont particulièrement présents dans le désert de Namibie en Afrique.

Depuis longtemps, les spéculations sur l’origine de ces formations dépourvues de végétaux vont bon train : l’hypothèse d’une influence extra-terrestre a été avancée, de même que l’implication de dragons et autres créatures. Les scientifiques, de leur côté, ont émis des hypothèses plus terre-à-terre : en 2013, un scientifique allemand découvre que les échantillons de tous les cercles qu’il a analysés contiennent des termites. Il avance donc que l’insecte serait à la source du mystère. En effet, les bestioles se nourriraient des racines des plantes, ce qui causerait leur mort et contribuerait à la formation d’un cercle vide de végétation.

La publication de ces résultats de recherche a toutefois capté l’attention de Bronwyn Bell, une résidente de l’Australie. Les images lui rappelaient un paysage similaire qu’elle avait observé dans la brousse australienne. Elle a donc pris quelques clichés qu’elle a envoyés au scientifique qui n’en croyait pas ses yeux. Le phénomène n’avait été documenté qu’en Afrique jusque-là. Les cercles australiens ne contiennent toutefois pas de termites. Cette hypothèse est donc tombée à l’eau.

Une nouvelle étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’Université de Californie suggère plutôt l’hypothèse de l’auto-organisation. Ce principe avance que des éléments non structurés peuvent se transformer en systèmes organisés sans coordination centrale. Selon cette théorie, les plantes s’organiseraient en cercles afin de bénéficier des ressources limitées en eau des régions désertiques. L’eau pluviale s’accumulerait dans le sol sous les cercles, qui serviraient de réservoirs en période de sécheresse. La végétation profiterait d’une organisation circulaire pour maximiser leurs chances de survie.

Sources : PNAS | Washington Post | Der Spiegel