Le Québec est-il condamné à des étés moches ?
La rédaction
Mercredi 1 juillet 2015 à 18 h 10 - Vous ne rêvez pas : l’été 2015 a bel et bien de la difficulté à s’installer. Toutefois, même si le Québec est aux prises avec des températures sous les normales, la situation est complètement différente dans l’Ouest canadien. Mais que se passe-t-il ? L’est du Canada est-il condamné à avoir des étés moches ? Revenons un peu en arrière pour trouver réponse à ces questions…
Une séquence d’étés à oublier
Il est facile de se rappeler les étés 2013 et 2014 qui sont encore frais dans nos mémoires. En 2013, la saison estivale avait provoqué quelques déceptions. En plus des températures qui avaient été dans, voire sous les normales de saison, le temps avait été très pluvieux.
L’année 2014 n’a été guère mieux. Les Québécois ont été laissés sur leur faim, tandis que l’été s’est conclu avec un bilan peu favorable. Le mercure avait généralement atteint les normales de saison, sans plus. Seul l’est du Québec avait eu droit à un peu plus de chaleur. La ville de Gaspé a terminé l'été avec de nombreux records battus.
Jusqu’à maintenant, la saison 2015 ne nous donne pas espoir. Déjà, il est possible d’affirmer que la province a connu l’un de ses pires mois de juin des dernières années. Le mois de mai a même été plus chaud que juin, ce qui est exceptionnel comme scénario météo.
Le cycle du climat
Par contre, si l’on regarde l’ensemble de la dernière décennie, il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Tandis que les étés 2013, 2014 et 2015 ont été frais, ceux de 2010 à 2012 ont été particulièrement chauds. Le même écart s’observe pour les années 2006 à 2009 qui se sont déroulées sous l’emprise de la fraîcheur versus 2005 qui a été torride.
Les phénomènes El Niño et La Niña exercent une grande influence sur ces variations climatiques. Cette année, la température particulièrement élevée du Pacifique (El Niño) fait en sorte que la chaleur se déplace dans l’Ouest canadien. Comme le courant-jet a un effet de balancier, il bloque ensuite l’arrivée de la chaleur sur l’est du Canada.
Conclusion : nous ne sommes que dans une mauvaise passe. La tendance climatique que nous connaissons depuis 2013 finira inévitablement par s’inverser.