Apocalypse marine sur les plages chiliennes
Jeudi 5 mai 2016 à 16 h 13 -
Une « marée rouge » a fait s’échouer des milliers d’espèces marines sur les côtes chiliennes depuis 2015.
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Des images aériennes inquiétantes ont été prises de pas moins de 337 baleines échouées dans un coin reculé de la Patagonie, au sud du Chili. Il s’agirait du plus important échouage de baleines depuis que ces données sont compilées. Cet évènement marquait le commencement d’une longue série de catastrophes qui se sont abattues sur le Chili depuis : En effet, au début de l’année 2016, une prolifération d’algues rouges toxiques a entraîné la mort d’environ 100 000 tonnes de saumons, soit approximativement 20 % de la production annuelle du pays, ce qui représente une valeur estimée à 800 millions de dollars.
Live updates: Chile algal bloom losses could hit $800 million https://t.co/vU6hOo0VwI
— IntraFish Media (@IntraFish) March 10, 2016
Il y a quelques jours, les plages de la région de Los Lagos ont été recouvertes de milliers de machas (mesodesma donacium), un coquillage typique du Chili, comparable à la moule que nous connaissons.
Happening now: wave of dead sea creatures hits #Chile's beaches https://t.co/H55XEH0ebU #redtide pic.twitter.com/5LUGWq2oJZ
— Mission Blue (@MissionBlue) May 4, 2016
Selon les scientifiques, la multiplication d’algues rouges toxiques exceptionnelle qu’a connue le Chili serait la principale responsable de ces épisodes destructeurs.
« Le mercure est de 2 à 4 oC plus élevé que la moyenne à cette période de l’année. De plus, le ciel est particulièrement ensoleillé, il pleut très rarement et les vents sont généralement faibles. Toutes ces conditions sont favorables au développement de la microalgue. » a mentionné Jose Miguel Burgos, le directeur de l’Agence chilienne des pêcheries à l’Agence de presse Reuters en mars dernier.
Le réchauffement est causé par El Niño particulièrement fort cette année. Avec sa géographie étendue le long du littoral, le Chili subit les impacts de ce phénomène caractérisé par une concentration d’eau plus chaude que la normale dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique. D’autres raisons potentielles sont aussi pointées du doigt : «Il y a des études qui indiquent qu'en Patagonie, la plus forte fréquence de "bloom" (prolifération d'algues, NDLR) toxique pourrait être une conséquence de l'aquaculture», explique Laura Farias, océanographe de l’Université de Concepción.
Sources : National Geographic | MétéoMédia | La Presse