5 grandes villes canadiennes qui décoiffent!
Samedi 17 mai 2014 à 20 h 05 - Bordé par trois océans, le Canada est doté d’une superficie de 9,9 millions de kilomètres carrés. À travers ce vaste territoire, différentes caractéristiques géologiques créent des microclimats. Par leur situation géographique, certaines grandes villes sont par conséquent davantage exposées aux vents que d’autres. Nous avons sélectionné, par région, les endroits à éviter si vous ne voulez pas abîmer votre mise en plis!
Les provinces de l’Atlantique – Saint-Jean de Terre-Neuve
Située dans l’océan Atlantique, sur la côte est de l’île de Terre-Neuve, Saint-Jean est la reine des forts vents. Avec une moyenne de 47 jours par année où elle connaît des vents dont la vitesse est supérieure à 52 km/h, cette capitale provinciale est souvent nommée dans le palmarès des 5 grandes villes les plus venteuses au monde. La rafale la plus violente a été enregistrée le 9 février 1964 et avait atteint une vitesse de 193 km/h. Cette ville est également celle qui enregistre le plus grand nombre de jours brumeux au pays.
Les Prairies - Saskatoon, Saskatchewan
Par sa situation géographique, Saskatoon est vulnérable aux puissantes rafales et au temps violent. Les forts orages et les tornades ne sont pas des phénomènes inhabituels dans le secteur. Ceci s’explique en partie par de constantes variations de température. Elles sont causées par l’air chaud qui remonte des États-Unis ainsi que par l’air froid qui descend du Nord canadien. De plus, le vent ne rencontre pas d’obstacles dans cette ville située au milieu des plaines, ce qui lui permet de gagner en intensité. La plus forte rafale qui a balayé la ville a atteint 153 km/h et s’est produite le 27 juin 1962.
L’Ouest canadien - Calgary, Alberta
Se dressant aux pieds des Rocheuses canadiennes, Calgary subit les effets du chinook. Il s’agit d’un vent chaud, spécifique à cet endroit, que l’on retrouve à l’est de la chaîne de montagnes. Ce phénomène météorologique s’intensifie généralement durant la période hivernale. C’est d’ailleurs lors de cette saison, le 27 janvier 1976, que la ville a été fouettée par sa plus forte rafale. Celle-ci a atteint les 127 km/h! Le chinook provoque également une forte augmentation des températures. À titre d’exemple, le 11 janvier 1983, le mercure a augmenté de 30 degrés en seulement 4 heures!
Le Nord canadien - Churchill, Manitoba
Construite sur une péninsule s’élançant dans la baie d’Hudson, Churchill est souvent victime des aléas de la météo. En été comme en hiver, la ville est balayée par de nombreuses dépressions qui affectent le Nord canadien. D’ailleurs, quand la neige est de la partie, il n’est pas rare qu’il s’y développe des conditions de blizzard. En moyenne, les vents soufflent environ à 20 km/h durant l’année. Cependant, la rafale la plus puissante jamais enregistrée a atteint 161 km/h le 10 septembre 1955. Étant affectée par l’eau froide de la baie et par sa latitude géographique, la ville bénéficie d’un climat subarctique.
Le centre du Canada - Montréal, Québec
Étant située dans la vallée du Saint-Laurent, Montréal est souvent affectée par des vents soutenus. La géographie aux abords du fleuve fait en sorte qu’il se crée une canalisation des vents. Les îles qui se trouvent sur les eaux, telles que Montréal, sont donc plus vulnérables. Ce phénomène prend de l’ampleur lorsque les rafales proviennent du sud-ouest ou du nord-est. En hiver, les vents soufflants du nord-est favorisent également les précipitations de pluie verglaçante sur la métropole. Le 5 mars 1964, la ville a été fouettée par une rafale atteignant 161 km/h!
En collaboration avec André Monette, météorologue à MétéoMédia.