Une série de tornades rappelle de très mauvais souvenirs
Près de 150 tornades ont ravagé le Midwest américain il y a quelques jours. Un début de saison violent qui n’est pas sans rappeler 2011.
Les images de destruction abondent depuis l’éclosion, aux États-Unis, de plus d’une centaine de tornades qui ont coûté la vie à au moins cinq personnes et ravagé plusieurs villes.
Entre le 26 et le 28 avril, le passage d’un système a entraîné l’éclosion d’au moins 157 tornades dans plusieurs États, selon les rapports préliminaires. L’Iowa et le Nebraska ont été particulièrement touchés le 26, et le nord du Texas jusqu’au Missouri, le 27.
Le phénomène n'est pas rare dans ces États nichés au cœur de « l’allée des tornades », un corridor propice à la formation de temps très violents. Toutefois, l’intensité de l’éclosion des derniers jours marque le début de saison le plus fort que l’on ait connu depuis 2011.
Un arrière-goût de 2011
Entre le 25 et le 28 avril 2011, presque aux mêmes dates que cette année, l’une des éclosions les plus mortelles du pays avait lieu, avec plus de 300 tornades. Au moins 350 morts avaient été recensés au pays, plus particulièrement en Alabama, État le plus touché par l’éclosion.
D’autres évènements, dont la destruction de la ville de Joplin le 22 mai 2011 après le passage d’une tornade EF-5, ont marqué cette année au triste record.
Au total, avril 2011 enregistrait 842 tornades. Loin derrière, l’année 2024 se place tout de même au deuxième rang des mois d'avril les plus actifs, avec 342 tornades recensées jusqu’à maintenant.
Qu’appelle-t-on une éclosion de tornades?
Les chiffres évoqués plus haut ont de quoi marquer. Et pour cause, lorsque les conditions atmosphériques apportent de l’instabilité très propice à la formation de temps violent, il peut y avoir une éclosion. Dans ces moments-là, un grand nombre de tornades naissent en très peu de temps.
Les mois les plus actifs se situent généralement au printemps, alors que l’atmosphère se réchauffe après plusieurs mois d'hiver et que la rencontre brutale entre différentes masses d’air est facilitée.
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.
